L'île maudite

En quelle année ce dessin t’il été adjugé à ce prix? Il est à toi?

Oh non , il n'est pas à moi !
La vente a eu lieu il y a 5 ans ; le 20 Février 2014 chez ARTPRECIUM (Paris)
Les noms du vendeur et de l'acheteur ne me sont pas connus .

En faisant le classement de mes couvertures d'Alix préférées hier soir, je me suis rendu compte d'une petite chose amusante que je voulais partager avec vous...

     

Date de 1re publication :

• L'Île maudite : 1957
  

• La Vallée des cobras : 1957
  

• Les Portes de l'Enfer : 1978
  

C'est presque le jeu des sept erreurs :

• Alix et Lefranc courent, même jambe en avant, le bras gauche dans la même position, tous les deux un peu dépenaillés
  

• Alix devant Enak, Jo devant Zette, chacun porte la même tenue que l'autre à la seule différence de couleur
  

• Tenue rouge du personnage principal et bleue pour le "sidekick" (sans vouloir offenser Zette) — Martin (Chaillet ?) aurait pu ajouter Jean-Jean courant derrière l'ami Guy, car il porte un col roulé bleu dans l'aventure !
  

• Pointes menaçantes : la grille chez Alix, les stalactites chez Jo et Zette, les rayons chez Lefranc
  

• Ouverture de couleur noire vers laquelle les héros avancent : les murs chez Alix, les roches chez Jo et Zette, les piliers en bois noircis chez Lefranc
  

• Grande montagne nettement triangulaire dans le fond, avec à la gauche de chacune d'entre elle un plus petit mont, au sommet "crochu" tant chez Jo et Zette que chez Lefranc — montagnes enneigées chez Alix et Jo et Zette
  

• Des méchants en embuscade chez Alix et chez Jo et Zette
  

• Alix franchit un pont levis, Lefranc quelques marches
  

• L'extérieur est rocailleux et désolé :teintes de beige, jaune, ocre, gris clair
  

Et j'en oublie peut-être...

NB : Et en plus toutes ces aventures se déroulent au même endroit, au pays de Raymond, puisque l'on reconnaît évidemment clairement dans le fond (bon, d'accord, en se forçant un peu) le Cervin  :

Excellent

Oui, c'est bien vu !

Il y a peut-être d'autres constantes semblables avec les couvertures des albums de Jacques Martin. On ne s'est jamais intéressé à cette question.

Une ressemblance manifeste d'inspiration existe aussi entre ces 2 couvertures  :


                       

Le caractère "construit" des images avec les postures d'Alix et d'Enak, leurs regards, l'arrière plan imagé (qui commente le titre) et l'absence d'action réelle contraste fortement avec ce que Jacques Martin dessine habituellement.

Dans le même esprit, la couverture du « démon du Pharos « par Christophe Simon et de « Londres en péril «  de Dreze et Taymans, ce à quoi Jacques Martin me disait qu’il ne fallait pas abuser du vieux pour faire du neuf.