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La Cité Engloutie

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151La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Jeu 25 Juin - 21:06

Jey

Jey
alixophile
alixophile

Laurent a écrit:
diego a écrit:Cependant César avait le sens du détail et ses Commentaires sont la seule source historique que nous ayons sur la Gaule pré-romaine.
N'exagérons rien : d'autres auteurs grecs et latins nous ont laissé des informations sur le sujet.
Les Commentaires de César ont été heureusement très largement corrigés et complétés par l'archéologie. Ils n'en demeurent pas moins une source fondamentale, nonobstant deux défauts majeurs : c'est une oeuvre de propagande et il s'agit d'une vision romaine de "la Gaule".

152La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Jeu 25 Juin - 22:12

diego


compagnon
compagnon

Laurent a écrit:
diego a écrit:Cependant César avait le sens du détail et ses Commentaires sont la seule source historique que nous ayons sur la Gaule pré-romaine.
N'exagérons rien : d'autres auteurs grecs et latins nous ont laissé des informations sur le sujet.

Effectivement, Aristote, Platon et un philosophe stoïcien dont j'ai oublié le nom parlent de la Gaule mais ils le font du point de vue d'un philosophe. César aborde la Gaule qu'il conquiert en historien et témoin direct des évènements qu'il décrit, ce qui est exceptionnel.

D'autres auteurs de la même époque comme Tite-Live ou Diodore de Sicile ont une vision un peu caricaturale de la Gaule, appelant les druides des "philosophes" alors que César montre une vraie curiosité pour les coutumes gauloises mais aussi germaines.

Il nous dit par exemple que les Gaulois étaient sédentaires et les Germains semi-nomades, il en conclut donc que les Gaulois ne peuvent que perdre car les germains sont obligés de faire la guerre pour survivre.

L'intérêt historique de ses Commentaires est inestimable.

153La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Mer 8 Juil - 13:52

bruno

bruno
grand maître
grand maître

Concernant la vie des Gaulois, je vous recommande l'ouvrage suivant : "Nos ancêtres les gaulois" par Jean-Louis Brunaux (au Seuil) chercheur au CNRS (Laboratoire d'archéologie de l'ENS). Il a dirigé de nombreuses fouilles archéologiques et a publié plusieurs ouvrages sur la civilisation gauloise, et notamment Les Druides.
Retrouvez sur France Inter, le podcast de l'émission "2000 ans d'Histoire" de ce jour mercredi 8 juillet, une longue explication de ce chercheur.
Il y a des réponses, entre autres, sur la non transcription écrite volontaire des traditions orales.
Particulièrement intéressant et donnant une vraie vision de ceux qui avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête ! Wink

http://www.canalbd.net

154La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 28 Oct - 17:05

peronnette


martinophile distingué
martinophile distingué

Moi qui suis voisin,je me demande si Ferry a dessiné la pointe du Raz dans un miroir ou d'après une photo prise à l'envers.Dans la région ici(Douarnenez et Cap-Sizun+île de Sein),tous ceux qui l'ont vue ont été choqués.Pour ce qui est de l'album,je partage bien sûr l'avis général.

155La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 28 Oct - 20:37

Raymond

Raymond
Admin

Je n'avais pas pensé à ça. C'est une critique (fondée) de plus qui est à mettre au passif de cet album. Rolling Eyes


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156La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Lun 13 Avr - 20:11

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

Et bien, quelle sévérité! Razz

Et bien, pourtant, je ne le trouve pas si mal cet album: le dessin est bon, vivant, les visages expressifs. L'ambiance est intéressante, le scénario se tient... jusqu'aux quatre dernières pages, effectivement bâclées. Il manque une bonne dizaine de pages pour terminer cette histoire de manière satisfaisante. Et c'est dommage, parce  que l'on reste généralement sur l’impression laissée par les dernières pages!

Ce n'est pas l'album parfait, certes; le scénario présente des incohérences, je suis aussi gêné par l'attitude changeante de certains personnages celtes; mais rien de dramatique.

Je suis aussi un peu surpris par les critiques (justifiées, ce n'est pas la question) relatives aux inexactitudes historiques. Jacques Martin lui-même a pris des libertés avec la réalité historique, ressuscitant une Carthage réduite à peu de choses à l'époque de César (L'Ile Maudite, le Spectre de Carthage), imaginant une Afrique Équatoriale bien plus caricaturale que la civilisation celte décrite dans cet album (La Griffe Noire), ressuscitant les Étrusques, situant Khorsabad (elle aussi ressuscitée pour l'occasion) à deux pas de Carrhae, et j'en passe.

Quant au dessin de Ferry: qu'on l'aime ou pas, ce n'est pas la ligne claire. Mais il sait dessiner des personnages expressifs et en mouvement. Pour ceux qui le vouent aux gémonies, relisez les albums de Moralès, avec ses ridicules pantins désarticulés et ses têtes minuscules sur des corps de Mr. Muscle... Certes, Ferry n'a pas la minutie de Christophe Simon (ou de Moralès, d'ailleurs) pour les décors. Mais pour une aventure située dans les forêts profondes (fantasmées, certes!) de l'Armorique, ce n'est pas un défaut aussi rédhibitoire que pour une histoire en plein cœur de Rome!...

Je suis personnellement plus gêné par la chronologie: le repère historique auquel cet album fait référence, à savoir la bataille navale du Morbihan remportée par Brutus, a lieu en 56 av. JC, soit bien avant la première aventure d'Alix. (D'ailleurs, Labiénus était sur le Rhin à cette occasion.) Mais là aussi Jacques Martin a pris des libertés en son temps, déclenchant la Guerre Civile (Le Tombeau Etrusque), puis revenant inlassablement à l'époque de la Guerre des Gaules... je me suis déjà exprimé sur le sujet, j'aurai jugé plus habile de la part des repreneurs de situer toutes leurs aventures APRÈS de début de la guerre civile, voire après la mort de César, ne serait-ce que pour éviter de générer des incohérences chronologiques avec les albums de Jacques Martin.

Je pense que le problème avec cet album réside dans une incompréhension sur ce que l'on attend des repreneurs de la série. Quel est le cahier des charges? Ligne claire? Exactitude historique? Décors et arrières-plans soignés à l'extrême? Si oui alors certes, cet album n'est pas un bon Alix. Mais si le cahier des charges est: mettre en scène le personnage créé par Jacques Martin dans des aventures respectant le cadre historique (années 50 et 40 avant Jésus Christ), dessiné de manière expressive, avec des dialogues de qualité, dans des histoires originales mises en scène par un découpage soigné, alors cet album n'est pas si mal... Et fait un bien meilleur Alix que tous ceux de la période Moralès, en tout cas!!!

Pour conclure, je pense qu'il faut faire le deuil de Jacques Martin, décédé moins d'un an après la parution de cet album. Alix ne sera JAMAIS PLUS PAREIL.

Comme l'a écrit Michel Jacquemart sur ce forum, la meilleure chose à faire est de ne pas poursuivre l’œuvre d'un auteur après sa mort. C'est effectivement une approche raisonnable (Tintin!). Une autre, dans la lignée d'Alix Senator, consiste à continuer à faire vivre son œuvre sans chercher à la plagier. Je pense qu'Alix peut continuer à exister, quelque part entre Jacques Martin et Alix Senator...

157La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Lun 13 Avr - 20:32

Raymond

Raymond
Admin

Oui, j'admets que Ferry dessine Alix un peu mieux que Morales mais son trait est irrégulier et donc non satisfaisant. Bien sûr, la déception provient encore plus du scénario qui est mal ficelé et par moment peu cohérent. Et puis, faut-il rappeler que cette histoire était un vieux projet de Jacques Martin (initialement intitulé "le Lac Sacré") dont le synopsis était vraiment séduisant. Patrick Weber n'en a presque rien conservé et l'importance de la déception (et des critiques) a vraiment été proportionnelle aux attentes que cette histoire suscitait.


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158La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Lun 13 Avr - 20:42

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

Raymond a écrit:Et puis, faut-il rappeler que cette histoire était un vieux projet de Jacques Martin (initialement intitulé "le Lac Sacré") dont le synopsis était vraiment séduisant. Patrick Weber n'en a presque rien conservé et l'importance de la déception (et des critiques) a vraiment été proportionnelle aux attentes que cette histoire suscitait.

Nul doute que c'est un facteur aggravant!

Ne le sachant pas au moment de ma lecture, ça ne m'a en rien influencé… c'est sans doute mieux ainsi!

159La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 24 Avr - 13:38

stephane

stephane
vieux sage
vieux sage

Voici la planche dont je parlais sur le superquizz
La Cité Engloutie - Page 7 5539d810

http://alixmag.canalblog.com/

160La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Jeu 15 Oct - 22:08

Inky

Inky
compagnon
compagnon

J'avais lu cet album à l'époque de sa parution et il m'en restait le souvenir d'une sombre merde consternante.
Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il n'en est rien !

Pourtant la couverture n'est pas très belle et me fait penser (allez savoir pourquoi) à Astérix chez les Pictes ! Shocked Peut-être la présence de Panoramix à gauche de l'image ?  Laughing (Tiens ! Détail amusant, je remarque l'homophonie des noms du dessinateur d'Alix et du scénariste d'Astérix !)

En tout cas ce qui est sûr c'est qu'une fois de plus nous avons une reprise d'Alix avec un dessin problématique. Les physionomies sont trop souvent hideuses et éloignées du style graphique classique d'Alix.

La Cité Engloutie - Page 7 RgNJlPZ

Une belle brochette de tronches en biais

Et pourtant ici et là, inattendue et je dirai presque incongrue, une image magnifique surnage comme une pétite lumineuse et semble échappée d'un tableau de maître italien.


La Cité Engloutie - Page 7 Alix11

Si tout l'album était à ce niveau d'excellence, je n'hésiterais pas à désigner Ferry comme le successeur incontestable de Jacques Martin !

Malgré le spectaculaire démenti ci-dessus (qui reste malheureusement davantage l'exception que la règle), le dessin des personnage souffre de proportions anatomiques parfois approximatives et témoigne une fois de plus de l'incapacité chronique des dessinateurs repreneurs à s'approprier le style de Jacques Martin. Cependant Ferry est nettement plus doué que la plupart de ses confrères pour restituer les attitudes et les postures, notamment dans les scènes d'action où les personnages courent et agissent sans cette rigidité qu'on retrouve chez d'autres.

Malgré des défauts et une certaine inégalité, le dessin possède donc de sérieux atouts.

En particulier les ambiances sont vraiment bien rendues et plus d'une fois on ressent comme un je-ne-sais-quoi qui réveille les souvenirs les plus profondément enfouis: des réminiscences graphiques des tous premiers Alix, à l'époque où un Jacques Martin lui-même pas encore au sommet de son art nous emmenait déjà dans des lieux et des atmosphères similaires (Alix l'intrépide, du côté du village de Toraya, et Le Sphinx d'or, avec son prologue gaulois).

La forêt est sombre, pleine d'une menace sourde, non identifiée, quasi surnaturelle. Les Romains sont comme des enfants perdus. Les hauts fûts qui les entourent ne sont pas ceux des colonnades de marbre civilisées et rassurantes de leurs cités méditerranéennes baignées de soleil. Il fait lourd, froid, humide, et une tension palpable habite les pages, renforcée par ces scènes chamaniques inquiétantes qui interviennent à intervalles réguliers pour nous montrer à distance des personnages hostiles proférant de sinistres menaces envers les Romains. On n'est pas loin du thriller !

Pour ce qui est de réussir à livrer des Alix et Enak fidèles à eux-mêmes, les auteurs s'en sortent bien. Les personnages ne sont ni réinterprétés au point de les rendre méconnaissables, ni réduits à de pâles caricatures d'eux-mêmes. À noter tout de même une curieuse inversion de leurs rôles respectifs au début de l'histoire. En effet, après être un peu passé pour une mauviette geignarde dans les toutes premières pages, dès l'attaque des Romains Enak prend les choses en main et se comporte en véritable homme d'action, allant jusqu'à redynamiser l'ambiance du camp romain ! Au contraire, c'est curieusement Alix qui se retrouve capturé, emmené, fuyard, fiévreux et délirant... Bref dans la peau de l'Enak du Dernier Spartiate ou d'Iorix le grand. Cette permutation inattendue (et plutôt intéressante en fin de compte) est néanmoins temporaire et ne suffit pas à décrédibiliser nos héros puisqu'ils se sont malgré tout déjà trouvés dans des postures similaires par le passé, même si le trait est un peu plus appuyé cette fois-ci.

Petit détail amusant : dans la plus pure tradition alixienne, par son aura solaire notre blond héros fait une fois de plus flancher le cœur de son ennemie qui se montre trop magnanime envers lui pour son propre bien... Mais cette fois il s'agit d'une vioque ! Les jeunes femmes voire les gamines on était habitués, avec Adréa on tapait dans la milf, mais là Alix va carrément pécho du côté des EHPAD ! Sacré Alix, il les lui faut vraiment toutes.

Sinon côté scénario l'histoire tient plutôt bien la route de bout en bout, même si on n'échappe pas (facilités ou maladresses ?) à des incohérences fastidieuses.


  • À la page 18 Labienus confie avoir été chargé par César d'écraser la poche de résistance de Tarania. Du coup, deux pages plus loin on suppose qu'Alix doit lui dire (hors champ) quelque chose comme "Bon ben on y va alors ?" et Labienus rétorque "Tu perds la raison ?". Euh... Ben non mon gars, tu viens de dire toi-même que c'était ta mission. T'as fait quoi depuis que tu es sur place, à part te languir ? On comprend mal l'inaction coupable du militaire, et qu'il faille l'arrivée d'Alix pour le secouer. Pire encore ! Labienus se décharge carrément de sa mission sur le dos d'Alix et c'est ce dernier qui se retrouve à devoir aller à pied à Tarania accompagné du seul Enak. Tout cela ne semble pas très cohérent mais bon.
  • Cormac confie à Véros la mission de sa vie, une mission qui est susceptible de remettre en cause l'issue de la guerre des Gaules (c'est du moins la conviction des Vénètes). Or le lendemain le gars Véros est toujours à traîner dans le coin et à faire son malin car c'est jour de fête et il voulait absolument mettre sa belle toge blanche (il y a des priorités, dans la vie).
  • Il finit quand même par filer avec les parchemins et se fait rattraper en moins de deux par Alix et Enak. Que les Vénètes aient choisi de les épargner passe encore, mais qu'ils les laissent carrément se carapater et courir aux trousses de celui qui peut leur faire gagner la guerre ? Pas très crédible !
  • Cela dit, comme pour Labienus qui n'en branlait pas une en attendant Alix, on peut se demander pourquoi il a fallu attendre l'arrivée de celui-ci pour lancer le plan "Offense d'Oubli". Cormac aurait pu filer les parchemins à Véros et à d'autres depuis belle lurette vu que, c'est Melléda qui le dit "Les druides de l'île de Sena se transmettent son secret depuis des générations" (page 36). Genre ils avaient l'arme absolue depuis des siècles et ils se sont juste assis dessus en attendant d'être complètement envahis pour s'en souvenir ? Mouais...



La fin de l'album lorgne du côté de la grande époque martienne avec trois disparitions grandioses : celles de Véros, Melléda et Tarania. Véros s'inscrit dans la lignée de ces perdants mémorables dont les rêves de grandeur s'effondrent avec eux sous le coup de la flèche ou de la pierre du destin : Iorix, Hykarion, Tullius Carbo... Melléda rêvait d'un plus grand destin pour son peuple et assistera impuissante à sa complète déconfiture face à la puissance romaine comme Adréa ou Brutus avant elle. Et dans un finale en apothéose, Tarania s'abîme dans les flots comme en écho à la légendaire cité d'Ys voisine, et surtout à la fin de Sakhara (on la voit même surplombée par un éclair à la forme inhabituelle qui évoquerait presque une trajectoire de météorite).

La Cité Engloutie - Page 7 20201010

Pourtant, malgré le lien de filiation irréfutable qui unit ces disparitions à celles d'albums de la grande époque, l'effet est quelque peu désarmorcé par le manque de cohérence qui préside à leur mise en scène. Véros n'est jamais qu'un vieux chauve sans arme qui fanfaronne, Melléda une vieille bonne femme sur une île à l'écart des combats... Pas ce que j'appellerais des cibles militaires prioritaires pour les légions romaines ! Si leur mort est symbolique à nos yeux de lecteurs qui avons suivi leur histoire depuis le début, en revanche on peut se demander quelle mouche a piqué leurs assassins anonymes arrivés en fin d'album pour qui ils ne représentent rien, et sûrement pas une menace.

D'ailleurs la scène de Melléda toute entière est mal fagotée. Pourquoi en pleine bataille navale Alix ressent-il le besoin impérieux d'aller la voir ? Comment se fait-il que celle-ci décide que la façon la plus efficace de détruire des centaines de parchemins... est de les brûler un par un ? Et pourquoi l'arrivée d'Alix lui fait-elle abandonner sa besogne au lieu de la faire redoubler d'ardeur ? On a le sentiment que le scénariste cherchait n'importe quel prétexte foireux pour la faire monter sur la terrasse et mourir au milieu de l'orage. C'est dommage parce que du coup cette mort emphatique qui ne tient pas debout fait très "série B".

De même la destruction de Tarania est certes très hollywoodienne mais fait bon marché de la cohérence. Rappelons qu'elle est détruite par l'attaque d'une flotte de guerre romaine. Or la page finale ne montre pas un seul bateau et nous offre à la place la vision dantesque d'une cité se désagrégeant semble-t-il sous l'effet cataclysmique des forces de la nature... Ça fait sens avec le titre de l'album mais pas du tout avec l'histoire qui vient d'être racontée (à moins que les Romains ne possèdent une arme absolue à la Axel Borg et que j'aie loupé le phylactère où on en causait ?).

Pour conclure :

  • une ambiance inquiétante et un peu surnaturelle très réussie
  • un dessin souvent peu "alixien" et surtout très inégal, oscillant curieusement entre le franchement laid/maladroit... et l'authentiquement beau !
  • des personnages fidèles quant à l'esprit
  • une filiation martienne très marquée à de nombreux niveaux de lecture
  • un scénario parfois un peu facile et maladroit mais globalement de bonne tenue avec une vraie bonne histoire de sauvegarde du patrimoine d'une civilisatoin en péril


Bref je m'étonne sincèrement de la mauvaise réputation de cet album car pour une reprise je le trouve franchement pas mal du tout et plein d'atouts !

PS
(je n'ai pas lu les messages précédents avant de rédiger cet avis, afin de livrer une vision purement personnelle sans influence extérieure)

161La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 7:49

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

Je partage assez cette analyse. L'ambiance est intéressante, le dessin inégal mais pas à jeter comme il a souvent été écrit, le scénario tient la route sauf la fin, qui donne l'impression d'être bâclée (dommage de rester sur cette mauvaise impression).

Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à m'étonner de la piètre réputation, imméritée de mon point de vue, que traine cet album!

162La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 9:17

Raymond

Raymond
Admin

Pour ma part, je ne suis pas convaincu. Rolling Eyes

Pour te contredire, il faudrait que je relise la Cité engloutie et cette perspective ne m'enchante guère.

Dans mes souvenirs, le début de l'histoire était tout à fait supportable, et c'est surtout la fin qui est totalement bâclée. La dernière image avec la cité en flamme qui disparait dans la mer est totalement loupée, à l'image de l'album oserai-je dire.


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163La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 10:07

Inky

Inky
compagnon
compagnon

Je ne prétendrai pas être surpris, Raymond.
À chaque nouvel avis que je poste tu t'empresses de venir poster derrière pour dénigrer mon analyse avec un petit message lapidaire et péremptoire.

Je reconnais qu'en m'inscrivant sur ce forum où je lisais de longues analyses passionnantes et où j'étais épaté par les puits de sciences que sont nombre d'entre vous, je brûlais de confronter mes analyses et ressentis, d'échanger de façon constructive avec d'autres passionnés et de prendre plaisir à décortiquer les albums, leurs histoires, leurs symboliques, ce qui fonctionnait bien, fonctionnait mail, etc.

Bref j'ai passé des heures et des heures à rédiger de longues analyses avec lesquelles rien ne vous oblige à être d'accord, bien sûr, mais au sujet desquelles j'espère que vous admettrez qu'il y a du boulot de passionné et un réel effort d'apporter de la matière au forum et à la discussion.

Alors que la discussion se résume généralement à une gifle de la part de Raymond et ne suscite aucune envie de débat ("Pour te contredire, il faudrait que je relise la Cité engloutie et cette perspective ne m'enchante guère."), c'est sûr que ce n'est pas très plaisant. C'est même une vraie douche froide.

Merci à PEB pour son soutien sur ce coup-là, mais je ne suis pas sûr de continuer bien longtemps à partager ma passion pour la chose alixienne avec vous si au final c'est à peu près systématiquement pour rencontrer de l'indifférence ou me faire basher.

164La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 11:28

Raymond

Raymond
Admin

Euh ... je suis désolé. Je ne cherche pas du tout à te dénigrer. On discute et je donne honnêtement mon avis. Je ne prétend pas détenir a vérité

Si tu préfères, je ne ferai plus de commentaire. Mais alors, il ne te sera peut être pas très agréable d'écrire quelque chose et de constater que personne n'y répond.  Question


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165La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 11:31

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

Oui, ce serait dommage de se fâcher...

Je ne suis moi-même arrivé sur le forum qu'au moment du confinement. J'ai pu observé que les réponses aux posts, notamment deux concernant des relectures d'album, étaient assez peu nombreux, de mon point de vue pour deux raisons:
- la plupart des critiques se font à chaud (quelques jours/semaines après la sortie des albums), et là on arrive longtemps après!
- le forum est assez peu fréquenté, et du coup les réponses sont peu nombreuses!

Il n'y a finalement qu'une dizaine de personnes assez actives, donc il ne faut pas s'attendre à un afflux de réponses...

166La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 13:22

Inky

Inky
compagnon
compagnon

Bien sûr la fâcherie n'est pas du tout ce que je recherche. C'est un tel plaisir d'être entre personnes qui partagent la même passion et ont tant à apporter... J'ai grand plaisir à lire Raymond sur la plupart de ses interventions d'ailleurs.

C'est juste que j'ai vécu les dernières en date suite à mes posts comme assez mortifiantes. La palme revenant à celle ci-dessus : un smiley qui lève les yeux aux ciel comme si je ne proférais qu'un monceau d'inepties et puis cette fameuse phrase ô combien symbolique :

"Pour te contredire, il faudrait que je relise la Cité engloutie et cette perspective ne m'enchante guère."

Pour moi c'est le comble. Cette phrase exprime le double refus à la fois d'un échange constructif et argumenté (donc de mon point de vue la négation de l'essence même d'un forum, et en particulier celui-ci qui est d'habitude reconnu pour la richesse de ses recherches et argumentations) et aussi le refus de lire un album d'Alix (alors que c'est l'objet même dudit forum !)  Shocked  Shocked  Shocked

J'entends bien que tu es désolé et que tu n'avais pas pour intention de me dénigrer, Raymond, et j'en suis soulagé. Cependant, j'espère que tu le réalises, tu envoies tous les signaux inclinant à penser exactement le contraire.

Raymond a écrit:Si tu préfères, je ne ferai plus de commentaire.
Alors là pas du tout ! Si tu me relis attentivement tu verras qu'au contraire c'est tout l'inverse que j'espère. Non pas des commentaires sous forme de sentences sarcastiques et expéditives accompagnées de smileys goguenards, bien sûr. Mais de vrais commentaires d'exégète bienveillants, de bonne foi, argumentés, passionnés, contradictoires... bref ce que j'appellerais un échange constructif et serein. Ce dont ce forum m'avait toujours donné le sentiment jusqu'à présent, quoi !  Wink

PEB a écrit:la plupart des critiques se font à chaud (quelques jours/semaines après la sortie des albums), et là on arrive longtemps après!
Oui tu as raison. C'est assez étrange d'ailleurs, car les Alix constituent un fond patrimonial d'une richesse éternellement renouvelée sur lequel il y aura toujours à dire et à débattre, à comparer, à argumenter... Certes il y a les sorties, l'actualité à chaud du moment, mais il y a surtout le fond de l'œuvre, dont l'analyse n'est pas vraiment sujette aux fluctuations de l'instant. Ce forum en témoigne, dont la création est postérieure de plusieurs décennies à celle de la série. C'est comme si on avait une encyclopédie, mais qu'on la traitait comme un journal : on la lit sur le coup puis on n'y revient plus. scratch

167La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 15:01

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

Inky a écrit:
PEB a écrit:la plupart des critiques se font à chaud (quelques jours/semaines après la sortie des albums), et là on arrive longtemps après!
Oui tu as raison. C'est assez étrange d'ailleurs, car les Alix constituent un fond patrimonial d'une richesse éternellement renouvelée sur lequel il y aura toujours à dire et à débattre, à comparer, à argumenter... Certes il y a les sorties, l'actualité à chaud du moment, mais il y a surtout le fond de l'œuvre, dont l'analyse n'est pas vraiment sujette aux fluctuations de l'instant. Ce forum en témoigne, dont la création est postérieure de plusieurs décennies à celle de la série. C'est comme si on avait une encyclopédie, mais qu'on la traitait comme un journal : on la lit sur le coup puis on n'y revient plus. scratch

C'est vrai... Mais comme on ne lit pas non plus ces mêmes bédés trois fois par mois, et qu'on n'est q'uune dizaine à intervenir, forcément, on est peu à régir à un même instant t...

168La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 15:38

Inky

Inky
compagnon
compagnon

Certes !

169La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 15:47

stephane

stephane
vieux sage
vieux sage

Ce n'est pas un album que je relis souvent...
Graphiquement, le début est joli, car les planches sont encrées. C'est par la suite que ça se complique: Ferry n'encre plus ses planches, ses crayonnés sont directement mis en couleurs, ce qui donne un drôle d'effet. La planche que j'ai présenté plus haut en est la preuve. Par ailleurs, les personnages sont parfois patauds, lourds dans leur physionomie et comme le souligne Inky, des images magnifiques s'y alternent  .
Ferry qui est par ailleurs un excellent dessinateur , s'est comme arrêté en pleine dynamique créatrice. C'est assez incompréhensible, mais je me souviens que lorsque nous avions présenté les premiers dessins  , les réactions des lecteurs avaient été négatives .
Pour Alix mag', je lui avais posé la question sur son changement graphique, ce à quoi il ne m'avait pas  franchement répondu...

"AM': Je trouve qu'en cours d'album, il y a une différence graphique, et ce , à partir de la planche 11 (qui est  superbe). Quelle en est la raison?

Ferry: Ah !? Je ne m'étais pas rendu compte, j'ai sur toutes les planches donné ce que je pouvais, le meilleur que je pouvais et j'espère que cela se sent."
Mwais......

Je crois aussi que les lecteurs fantasmaient sur un synopsis écrit par Martin il y a fort longtemps. Il en a parlé plusieurs fois dans des interviews. (D'ailleurs,le découpage et les dialogues des premières planches sont de Martin).
Mais le scénariste Patrick Weber s'est fort éloigné du projet initial (avec ou non l'accord de J.M, je ne sais pas)?

Voilà  ce scénario de J.Martin, appelé également Le lac sacré:

"Depuis quelques temps, César se rend compte que les officiers qu'il envoie près de l'ile de Sein,en Bretagne, le trahissent les uns après les autres, entre autre Labienus.
César envoie donc Alix & Enak voir ce qui se passe là-bas, et comme Alix est gaulois, ça peut faciliter les choses.
Arrivé en Bretagne, Alix & Enak tombent entre les mains de sept prêtresses de l'ile de Sein, qui ont des pouvoirs paranormaux. Malheureusement, les 2 amis sont difficiles à manipuler . Elle veulent conditionner Alix car le pouvoir de César les inquiète, elles veulent savoir quels sont ses attentions de celui-ci par rapports à la Gaule.
Là-dessus, Enak réussit à se sauver. Elles emprisonnent Alix, près d'un petit étang et commencent à le droguer. (Jacques Martin voulait montrer les effets de la drogue). Alix devient de plus en plus dépendant à la drogue. Alix a des hallucinations, il revoit des moments troubles de son passé, des conversations secrètes avec César . Il se drogue de plus en plus. Les prêtresses lisent ses hallucinations dans l'eau de l'étang. Les prêtresses ne veulent que personne d'autre qu'elles entendent et voient cela, et surtout, elles abusent physiquement d'Alix.
Heureusement, pendant qu'Alix drogué se confie aux prêtresses, Enak sera allé cherché du renfort dans une cité voisine. Enak réussira à délivrer , puis à désintoxiquer et à ramener à la réalité Alix."

On reconnait le début, mais c'est une histoire très difficile , selon Jacques Martin, à mettre en œuvre, il a donc repoussé sa réalisation, pour ne jamais le mettre en scène. D'ailleurs, le titre était le lac sacré, titre qu'il donnera au premier album d'Orion.
Weber a donc écrit une intéressante histoire sur la connaissance ,la mémoire et la transmission gauloise, avec , c'est vrai, une fin grandiloque.
C'est aussi , je l'avoue,  une histoire qui ne m'a pas complétement déçu, je n'en dirai pas autant des dessins....

http://alixmag.canalblog.com/

170La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Ven 16 Oct - 20:53

stephane

stephane
vieux sage
vieux sage

Un document intéressant, la première planche dessinée par Taymans:
http://www.henriblum.com/2018/04/couleurs-dune-planche-inedite-dalix.html?m=1

http://alixmag.canalblog.com/

171La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Sam 17 Oct - 7:01

Tarmac

Tarmac
vieux sage
vieux sage

Pour en revenir à Ferry, il est vrai que son dessin est en décalage par rapport à J MARTIN. Pour autant, je partage l'avis de Inky, on peut y déceler quelques fulgurances à l'actif de cet auteur, je trouve que le trait et le style sont parfois proches de ceux de Rosiński pour Thorgal.
De même, le scénario puise ses racines dans une trame esquissée par le grand maître, qui aurait pu déboucher sur une aventure passionnante (je m'étais quelque peu exprimé sur le sujet dans le topic dédié à Alix et les druides"). La fin grandiloquente comme le dit justement Stephane aurait méritée d'être retravaillée. En définitive, Je classe cet Alix dans la thématique du psychologique et du pathos, toute la difficulté de l'exercice consiste de facto à structurer une histoire réaliste pour ne pas tomber dans certaines lourdeurs. A cet égard, Marc Jailloux a parfaitement réussi dans cette voie avec "Par-delà le Styx"..

172La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Lun 6 Déc - 18:46

Roger Seiter

Roger Seiter
martinophile distingué
martinophile distingué

Je viens de relire certains Alix et entre autre, la Cité Engloutie. Il là, il y a tout de même un sacré problème de chronologie. La campagne contre les Vénètes a lieu en - 56 av JC. Dans la première planche de l'album, Alix y fait allusion en expliquant que Decimus Junius Brutus est en train de faire construire une flotte pour combattre les Vénètes sur mer. Ce fait historique est exact et date donc clairement le récit en - 56 av JC. Mais dans Alix l'Intrépide, on nous explique que l'action se passe après la bataille de Carrhes en - 53 av JC, soit trois ans plus tard. Comment dans ce cas peut-on avoir Alix et Enak en Armorique en - 56 ? A cette époque, Alix est esclave en Orient et ne connaît même pas Enak. Comme quoi, une bonne connaissance de l'histoire romaine peut être un atout pour scénariser un Alix Very Happy

173La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Mar 7 Déc - 9:52

Raymond

Raymond
Admin

Oui, le manque de rigueur historique est un autre reproche que l'on peut faire au scénario. De nos jours, cela ne passe plus ! Mais le plus grand reproche que je ferai pour ma part, c'est que le scénariste a complètement modifié le synopsis originel de Jacques Martin. L'intrigue n'a ainsi plus beaucoup de sens !


_________________
Et toujours ... La Cité Engloutie - Page 7 Charli10
https://lectraymond.forumactif.com

174La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Mar 7 Déc - 12:10

jfty

jfty
vieux sage
vieux sage

C'est tout simplement un album à oublier, rester à monsieur Seiter de le reprendre en mieux Smile

175La Cité Engloutie - Page 7 Empty Re: La Cité Engloutie Mar 7 Déc - 12:15

Tarmac

Tarmac
vieux sage
vieux sage

Roger Seiter a écrit:Je viens de relire certains Alix et entre autre, la Cité Engloutie. Il là, il y a tout de même un sacré problème de chronologie. La campagne contre les Vénètes a lieu en - 56 av JC. Dans la première planche de l'album, Alix y fait allusion en expliquant que Decimus Junius Brutus est en train de faire construire une flotte pour combattre les Vénètes sur mer. Ce fait historique est exact et date donc clairement le récit en - 56 av JC. Mais dans Alix l'Intrépide, on nous explique que l'action se passe après la bataille de Carrhes en - 53 av JC, soit trois ans plus tard. Comment dans ce cas peut-on avoir Alix et Enak en Armorique en - 56 ? A cette époque, Alix est esclave en Orient et ne connaît même pas Enak. Comme quoi, une bonne connaissance de l'histoire romaine peut être un atout pour scénariser un Alix Very Happy

En fait, je crois qu'il faut tout simplement décorréler les pérégrinations spatio-temporelles incessantes d'Alix avec la chronologie de la guerre des Gaules. Prenons l'exemple de "Britannia", on sait que les expéditions césariennes en Gaule Britannique ont eu lieu en -55 et en -54 av JC, et si on s'en tient aux faits et au scénario de Mathieu Bréda, l'exercice ne tient plus pour Alix qui a rencontré Enak peu après les événements de Alésia dans le somptueux "Sphinx d'or". De ce point de vue, il convient donc d'appréhender les aventures d'Alix avec une dimension uchronique et la guerre des Gaules ne doit rester qu'un file conducteur, un décor plus qu'une chronologie temporelle proprement dite. Wink

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